31.12.05

Le feu à la Sécu

"Je ne suis pas un numéro ni une vache à lait !" Les libertariens américains n'hésitent pas à brûler leur carte de Sécu. On sait que chez eux la Sécu ne concerne que les retraites. Ils dénoncent avec raison cette arnaque pyramidale à la Ponzi, la même qu'en France.



Il y a peu de chances de voir la même chose ici : notre URSS franchouillarde n'est pas le New Hampshire, et on n'y met pas le feu aux symboles d'oppression, mais plutôt à la voiture du voisin. La plupart des gens croient vraiment que la Sécu est un élément du progrès social. La plupart ont d'ailleurs accepté leur esclavage et ont choisi un médecin traitant, et suivront le "parcours de soins coordonné" (je suis un bon toutou, je fais là où on me dit de faire). Peut-être que la faillite inéluctable de ce système leur dessillera un jour les yeux... En attendant, tous les profiteurs du système, syndicats, assistés, politiciens, racailles énarchiques d'en haut, tous ceux qui exploitent les actifs, peuvent se féliciter de leurs sales coups. Tant que la bête respire encore, on peut se payer dessus.
 

23.12.05

Liberté, égalité, mutualité

Avec l'approche des fêtes de fin d'année, je quitte mon ton souvent un peu tranchant pour vous parler de... solidarité. On a beau être une libertarienne individualiste un peu (beaucoup) anarchisante, on a quand même des valeurs ! (les étatistes, eux, n'ont pas de valeurs, car ce sont des voleurs).

Qu'est ce qui différencie une histoire d'amour d'un viol brutal ? Un don gracieux, d'un impôt ? Le mutualisme solidaire de l'a-sécurité sociale ? Réponse : dans chaque cas, le caractère volontaire de l'un et la violence de l'autre. On observe des actes qui de loin se ressemblent, qui semblent être accomplis dans une même finalité, mais que tout oppose éthiquement : les uns sont légitimes, les autres sont de l'esclavage.

L'esclavagiste ne peut évidemment se présenter comme tel. Il lui faut donc changer le sens des mots pour tenter de plier la réalité à sa convenance : pour le violeur, sa victime était consentante ; pour le fisc, l'impôt est une contribution volontaire et citoyenne ; pour le sécuritaire social (SS) ou plutôt asocial (SA), les cotisations obligatoires sont à la fois une assurance sociale et une obligation de "solidarité" collective. Le résultat est une assurance de très mauvaise qualité, et l'absence de toute solidarité réelle. Les risques sociaux ont toujours été pris en charge par deux mécanismes : l'assurance et la mutualité ; les mafiosi étatiques en ont inventé un troisième, qu'ils présentent comme supérieur : le racket redistributif.

Je me faisais ces réflexions en feuilletant la revue de ma mutuelle d'entreprise (à laquelle je n'ai pas adhéré, mais peu importe), créée au début du vingtième siècle en tant que "société de secours mutuel". On peut à travers son histoire comprendre toutes les vicissitudes par lequelles la mutualité est passée au XXe siècle. Dès les années 30, ses (rares) excédents sont ponctionnés. En 45, la vague pro-communiste d'après-guerre décide la suppression des caisses sociales des salariés ; les mutuelles sont cantonnées au rôle de "complémentaires". La sinistre sécurité sociale, machine à détruire, est en marche (le premier déficit apparaîtra en 1964 !).

La mutuelle continue cependant à mener ses actions, par exemple à gérer une "caisse de secours", avec abondement de l'entreprise. Les collectivistes appellent ça du "paternalisme", eux, ils préfèrent le vol pur et simple, ce n'est plus la protection paternelle, mais celle du Parrain. D'ailleurs ceux qui condamnent ce paternalisme sont les mêmes qui expliquaient qu'il est normal d'avoir des prélèvements obligatoires sur le salaire : "si vous donnez l'entièreté de sa paye à l'ouvrier, il serait capable d'aller la claquer au bistrot" ! C'est là l'origine des cotisations dites "patronales".

Même si elle garde l'apparence de la solidarité, depuis 1945, l'esprit de la mutualité est totalement autre. L'aspect solidaire d'origine est oublié, il s'agit de venir en complément d'une machine redistributive, ce qui fait que l'action des mutuelles se place dans le même sillon : de façon schizophrénique, elles soutiennent toutes les mesures coercitives prises à l'encontre des "assurés sociaux" (vaches à lait et veaux à l'étable), tout en appelant à la responsabilité de l'assuré et en se lamentant des désengagements successifs de la SS, qui leur transfère des charges nouvelles. En revanche elles ne peuvent pas se permettre d'être en déficit ; le résultat est que, malgré cet environnement étouffant, elles fonctionnent bien mieux que vous-savez-qui.

La mutualité est certes une très bonne idée, qui marche, et qui pour cela a été récupérée, et comme d'habitude déformée et dévoyée par l'Etat, qui en a tiré un monstre antisocial appelé "sécurité sociale", d'inspiration communiste. En dernière analyse, son immoralité, la contrainte et la violence qu'elle instaure, conduisent à la disparition de toute solidarité, à l'irresponsabilité et à la destruction de la société. Heureusement, depuis la fin légale de la sinistre SS, la Défense contre les Forces du Mal s'organise !
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A signaler, deux nouveaux blogs qui ont rejoint le combat :

14.12.05

La faillite, nous voici, III

Lu dans le Figaro de ce jour :
La France contrainte d'affronter enfin sa dette

Cyrille Lachèvre [14 décembre 2005]

L'ampleur de la dette française que révélera le rapport Pébereau rendu public aujourd'hui devrait inciter le gouvernement à élaborer une loi quinquennale de maîtrise des finances publiques. Un traitement de choc pour un enjeu de taille : la dette française est passée de 90 milliards d'euros en 1980 à plus de 1 100 milliards aujourd'hui.
(...)
La principale conclusion pratique de ce rapport devrait être l'élaboration, par le gouvernement, d'une loi quinquennale de maîtrise des dépenses publiques, gravant dans le marbre des objectifs précis d'assainissement des finances chaque année pour rétablir l'équilibre budgétaire à horizon 5 ans.
Rien de mieux que le retour au bon vieux plan quinquennal pour sauver notre Union soviétique que personne ne nous envie...

Mais rassurons-nous. L'Etat ne peut pas faire faillite. Comment serait-ce possible ? Tout va bien. "Ils" feront quelque chose. La sinistre SS n'est pas en faillite, elle non plus. Le toit de l'étable ne tombera pas sur les veaux. Ne quittons donc pas l'étable. L'herbe du voisin est plus verte que la paille de notre litière. L'Etat est notre fidèle berger. Et le fourrage qu'il nous sert moins lourd que la poutre dans notre oeil.
 

3.12.05

Juste injustice et justice injuste

Aujourd'hui j'ai envie de parler de la justice, mais ce faisant je m'apprête à regarder attentivement où je mets les pieds, car, scientifique de formation, je dois avouer une certaine ignorance en la matière. Les juristes vont me lapider, mais tant pis !

Ce qui choque avant tout la rationnelle que j'essaie d'être, c'est l'arbitraire complet tant des lois, règlements, décrets, etc. que des décisions de justice. Très longtemps, pour cette raison, j'ai eu un a priori défavorable à l'égard du droit et de ceux qui en faisaient profession. J'ai même longtemps cru que seuls les ratés se lançaient dans ce genre de carrière, même s'il est vrai que les ratés complets deviennent politiciens plutôt qu'avocats, préférant l'arbitraire du pouvoir exécutif à celui des autres pouvoirs.

Arbitraires et illégitimes les lois élaborées par le pouvoir législatif ou le gouvernement : il s'agit le plus souvent de rogner les libertés, d'ajouter de nouvelles taxes, de se substituer au privé et à la société civile, d'instaurer des obligations, tout cela pour complaire à une certaine clientèle aux dépens d'une autre (politique et élections obligent), ou pour augmenter le pouvoir des fonctionnaires et politichiens (quand on est le plus fort, on aurait tort de renoncer à la part du lion - en témoigne l'expansion continue de la pieuvre étatique depuis au moins un siècle).

Arbitraires et illégitimes également les décisions de justice, d'une part parce qu'elles appliquent des lois elles-mêmes arbitraires et illégitimes, d'autre part parce que les juges n'échappent pas à leurs propres préjugés - à commencer par le premier de tous, le préjugé étatique. Je suis abasourdie quand on me parle de la soi-disant "indépendance" de la justice. Qui paye les magistrats ? Ne sont-ils pas des fonctionnaires, payés par l'Etat ? De quelle indépendance s'agit-il ?

Que la justice se trompe, on peut l'admettre (on a vu l'affaire d'Outreau : des innocents envoyés en prison pendant des années) - c'est d'autant plus grave que les juges, comme les hommes politiques, sont irresponsables. Qu'elle soit indépendante, rien n'est moins sûr. Pour en revenir au thème principal de ce blog, on sait que parmi les courageux qui ont voulu quitter la Sécu, certains ont dû subir des procès iniques et honteux. Claude Reichman (l'homme aux vingt procès) a souvent parlé des "magistrats aux ordres", qui punissent les honnêtes gens et absolvent les délinquants (comme le disent à juste titre toutes les crapules : j'ai confiance dans la justice de mon pays). Dans son livre "le Secret de la droite", Reichman raconte comment les magistrats français ont préféré violer le traité sur l'Union européenne que de désobéir à leur hiérarchie. Amer, il concluait :
C'est une terrible épreuve pour un citoyen de constater qu'il ne peut rien attendre de la justice de son pays pour faire reconnaître son droit. Et c'est l'épreuve que nous avons dû affronter pendant toute cette bataille (contre le "monopole" de la Sécu). S'il s'agissait d'un cas isolé, on pourrait invoquer un dysfonctionnement judiciaire accidentel, une malchance en quelque sorte. Mais l'expérience démontre qu'il s'agit bien d'une dérive généralisée de l'institution. Ne nous y trompons pas : de tous les scandales qui affectent le pays, celui-ci est sans aucun doute le plus grave. Car sans une justice en laquelle on puisse avoir confiance, il n'y a plus aucun frein à la violence et au crime.
Heureusement notre combat (contre le prétendu monopole de la prétendue Sécurité prétendument Sociale) a connu quelques succès depuis, et l'entrée de la sinistre SS dans les poubelles de l'histoire du collectivisme est bien entamée.

Il y a quelque temps j'écrivais sur le blog de Maître Eolas qui critiquait un projet de loi anti-terroriste de nos socialistes de droite :
Je suis surprise que vous soyez surpris de l'action du législateur ! Pour nous libertarien(ne)s, il y a longtemps que la France est une "ripoublique" soviétique et que notre démocratie populaire est bel et bien une démocratie totalitaire. N'y manque que le goulag, mais je suis certaine qu'on y songe en haut lieu.
Certes, j'étais volontairement provocatrice et trolleuse (à défaut d'être une pétroleuse), et je me suis attirée la répartie suivante de Maître Eolas : "Je ne suis pas surpris : je suis amer et en colère, lisez moi bien. De même, à lire vos propos, je ne suis pas surpris de ne pas être libertarien."

Je comprends qu'il n'ait garde de critiquer l'institution qui assure directement ou indirectement sa subsistance, au travers de l'avalanche de lois et de textes dont on nous abreuve chaque année, dont avocats et magistrats font leur miel. Mais à voir comment fonctionne la justice dans ce pays, je comprends mieux le sage conseil : "il vaut mieux un mauvais arrangement qu'un bon procès". Raison pour laquelle je m'abstiens pour le moment de faire un procès à mon employeur, qui lui aussi est "aux ordres". Dans un pays caporaliste, il ne fait pas bon essayer d'être libre.

Cependant j'ai du mal à comprendre l'amertume de Me Eolas : soit il accepte le droit tel que le fait le législateur, car il reconnaît sa légitimité (quand bien même le "produit" législatif serait un tissu d'absurdités, ce qu'il est souvent), soit il renonce à son métier. Il y a là une "contradiction performative", pour jouer les pédantes. C'est comme si un vendeur vous disait du mal de sa marchandise.

Quant à nous, libertarien(ne)s, nous avons la faiblesse de croire en la supériorité d'un droit naturel, fondé sur la Raison, sur la seule légitimité des droits fondamentaux de l'homme, et l'absence de toute interaction étatique. L'arsenal législatif n'est d'aucune utilité, quant au pouvoir judiciaire, nous lui dénions toute légitimité dans sa forme actuelle : on n'a pas besoin de juges fonctionnaires, ni même de juges élus (comme le propose Reichman et comme cela se pratique dans beaucoup de pays un peu plus libres que notre Soviétie française).

Hélas je n'ai ni le temps ni les capacités d'exposer la conception libertarienne du droit - lisez Nozick ou Rothbard. Pour ce qui est de sa mise en pratique, à partir du cadre théorique du droit naturel, il s'agit d'une "loi" naturelle qui est conforme aux grands principes (liberté et propriété), mais qui ne repose pas forcément sur un arsenal de textes écrits. Révolutionnaire, cette conception ? A peine, elle est en fait très proche de la Common Law des Anglo-saxons, qui préfère l'esprit du droit aux textes de lois, et ignore volontiers une loi qui n'est pas conforme aux principes. Mais je doute que nos endimanchés enherminés, préoccupés d'appliquer leur droit martien et de ne pas contrarier leur maître étatique, puissent comprendre cela...
 

30.11.05

La faillite, nous voici, II

Notre ministre du Déficit des Finances est un humoriste. Après nous avoir appris que la Dette n'est pas de 1000 milliards d'euros mais plutôt de 2000 milliards, soit 120% du PIB au lieu de 66%, il a souhaité que "les Français s'approprient cette dette pour comprendre la nécessité de réagir au plus vite".

Qui a produit la dette, qui est responsable et qui doit "réagir" ? Les Français, réduits en esclavage par la racaille d'en-haut, ou l'Etat Léviathan, obèse, gaspilleur, ruineux, irresponsable, voleur et criminel ? Tiens, la réponse est dans la question...
 

27.11.05

La faillite, nous voici

L'Expansion a mené une intéressante enquête sur une France en faillite.

La "dette de la France", ça paraît bien abstrait et éloigné de nos soucis quotidiens. Qu'est-ce que Mr Dupont en a à faire ?

Si Mr Dupont est un Français moyen, il risque d'avoir à payer des impôts de plus en plus lourds au fil du temps. S'il est fonctionnaire, il ne sera pas payé tous les mois ; le lance-pierre du mal-nommé "Trésor" public arrosera sporadiquement les zélés serviteurs de l'Etat-Moloch (ou de ce qu'il en restera). Outre la retraite misérable qu'il touchera une fois devenu inactif, les services sévices publics sur lesquels il compte aveuglément, en bon Français au cerveau bien lavé, seront de plus en plus perturbés.

Si Mr Dupont est un Français d'en-bas, il ne pourra plus compter sur ses allocations, revenus minimum, gâteries addictives et prestations diverses offertes généreusement par un Etat-providence en cessation de paiement. L'urgence sera d'abord de payer les fonctionnaires pour essayer de faire survivre le monstre étatique français auquel le reste du monde aura coupé les vivres (on ne prête pas aux pauvres ni à ceux qui ne peuvent plus rembourser).

Si Mr Dupont est un Français aisé mais patriote (le naïf), qui aura évité de placer ses économies à l'étranger, il risque de perdre gros. Ses placements en obligations, autrement dit en dette de l'Etat français ou des entreprises publiques, risquent de valoir tripette. Comme tous ces placements sont dématérialisés depuis longtemps, frustration supplémentaire, il ne pourra même pas en faire des confettis !

Nul doute qu'on accusera le capitalisme sans frontières, le libéralisme sauvage, le nouveau mur de l'argent... Mais surtout pas l'impéritie, l'immoralité, la veulerie, l'imbécillité, la démagogie, l'irresponsabilité des dirigeants élus selon la règle démocratique de la dictature de la majorité et de l'incompétence autoproclamée.

Est-ce que ce sombre horizon se rapproche de nous ? Oui, s'il faut en croire également S&P, qui voit la France sur la pente glissante : France: Sliding To The Bottom Of The 'AAA' Class (on y parle entre autres joyeusetés de la sinistre SS - dans un langage châtié, certes, mais pas vraiment pour en dire du bien).

Théorique tout ça, abstrait, irréaliste ? Voyez ce qui s'est passé en Argentine en 2001 (Alain Lambert, un des rares politiciens lucides, l'évoque sans ambages). Lisez aussi Jean-Louis Caccomo qui décrit les phases critiques du déclin de l'Etat. Les générations à venir pourront remercier la classe crasse politique française actuelle pour les cadeaux empoisonnés qu'elle leur aura laissés.
 

24.11.05

La parole au camarade gréviste syndiqué

Q. Vous êtes favorable aux 30 heures dans la fonction publique ?
R. Ah oui ! Je suis pour : on est surmenés, et en sous-effectif !

Q. Pourquoi travailler ?
R. Ben, le travail, c'est indispensable pour exercer une fonction de syndicaliste.

Q. L'alcool au boulot, c'est un problème ?
R. Oui, mais dans mon travail, je m'efforce de couper les ponts entre le pastis et la CGT...

Trouvé dans le Cri du contribuable de ce mois (c'est la célèbre BAF, Brigade de l’Argent des Français, qui interviouve les têtes à claques syndicales).

A lire aussi dans ce numéro des entretiens avec Jacques Marseille et Bernard Zimmern de l'Ifrap.

Le Cri est passé au format tabloïd, j'avoue que je préférais le format magazine.

20.11.05

Ligue libérale révolutionnaire

Trouvé via le célébrissime blog de Loïc Le Meur le "site de la Ligue libérale révolutionnaire".

Que voilà un parti qui manque dans le morne paysage politique franchouillard. Puisque les gauchistes altercomprenants voleurs, violents et redistributeurs ont leur LCR, pourquoi les libertariens n'auraient-ils pas leur LLR ? Des associations comme Liberté Chérie sont très bien, mais je crains que leur destinée soit de finir comme roue de secours des partis en place (la "madelinisation"). Et je trouve parfois leur discours bien convenu et timide.

Il nous manque un parti de forts en gueule qui diraient tout haut ce que la plupart pensent tout bas : que les politiciens sont des bandits, que l'Etat est une organisation mafieuse, que l'impôt est du vol, que la Sécu c'est l'URSS moins le goulag, et le modèle antisocial français les Soviets plus l'étable à veaux.

J'exagère ? Oui, mais non : mes qualificatifs sont en fait trop édulcorés. En effet, l'impôt est un vol aggravé (vol en bande, avec racket), l'Etat est pire qu'une organisation mafieuse (car la Mafia au moins n'est pas en faillite, ne met pas en danger un pays tout entier, et une partie de son activité est légitime bien qu'illégale, à l'inverse de l'Etat), quant aux politichiens ce sont des criminels qui saignent le pays, et qui vivent comme des parasites sur les dépouilles de leurs victimes. Pour ce qui est de la sinistre SS, je préfère ne pas en parler, ça pourrait faire péter les pare-feux et les dispositifs de contrôle parental...

La LLR pourrait aisément se faire connaître en entartant un homme politique chaque année, le jour de la libération fiscale. En exigeant l'abolition de l'esclavage étatique. En demandant la débaptisation des avenues Lénine, Maurice Thorez, Waldeck Rochet, Robespierre, Arlette Laguiller, qui fleurissent encore dans le 9-3. En affrêtant des charters pour Cuba pour les derniers schtroumpfs à lunettes de la bureaucrassie française. En revalorisant non pas le SMIC (qu'il faudrait supprimer), mais le travail au noir et les SEL (Systèmes d'Echanges Libertariens). En expliquant la réalité de la lutte des classes et comment l'étatisme aliène le citoyen. Bon, j'arrête là, sinon les partis de gauche et de droite vont récupérer toutes mes bonnes idées, ce qui va provoquer une lauralibéralisation rampante des esprits...
 

17.11.05

Petit plaisir du jour

Il y a certains petits plaisirs qu'on aurait tort de bouder.

Par exemple une petite recherche Google sur "sinistre SS". Voyez un peu les premiers résultats...
 

16.11.05

La vie à deux vitesses

Un lien que j'utilise souvent pour voir les infos ayant trait à la sinistre SS est la page de Yahoo sur l'actualité de la sécu et de la médecine publique.

On y apprend ainsi que "PS, PCF et UDF ont dénoncé une médecine à deux vitesses". Aucune expression ne me fait plus rire que celle-là : "médecine à 2 vitesses", reprise par la gauche et les idiots utiles de l'UDF... Comme si on n'avait pas déjà une médecine à mille vitesses - et tant mieux ! Rien qu'avec les mutuelles complémentaires (qui remboursent mieux que la sinistre SS et pour moins cher) on a des prestations à mille vitesses, grâce à la concurrence !

Je propose aux partisans de la médecine à vitesse unique d'aller vite faire un tour à l'Hopital américain de Neuilly pour en expulser Michel Sardou, qui s'y fait soigner en ce moment. Qu'est-ce que c'est que ces stars qui se font soigner à vitesse supérieure, alors que le prolétaire avec sa faible vitesse ne peut même plus s'acheter du Doliprane et doit se contenter de l'hôpital public, avec ses listes d'attente et ses maladies nosocomiales ?

L'égalitarisme est bien ancré dans les cervelles : à bas la boulangerie à 2 vitesses, les loisirs à 2 vitesses, les voitures à plusieurs vitesses, la VIE à 2 vitesses ! L'égalitarisme est une révolte contre le droit à la différence, contre l'autre qui n'est pas comme nous, c'est la jalousie et l'envie insidieuse déguisées en idéologie, c'est l'essence de la démagogie. Rien d'étonnant à ce que cette idéologie soit dominante dans ce pays, qui a la haine de lui-même, et par conséquent des autres.
 

9.11.05

Les racailles d'en haut parlent aux racailles d'en bas

Tu t'appelles Gérard (ou Ahmed), tu vis dans le 9-3, ta voiture a brûlé et tu te demandes vraiment pourquoi tu payes des impôts...

Eh bien voilà où ils vont passer, tes impôts :
mardi 8 novembre 2005, 20h18
Les mesures annoncées par Dominique de Villepin pour les quartiers (extraits) :

- déblocage en 2006 de 100 millions d'euros de subventions complémentaires pour les associations qui travaillent dans les quartiers sensibles.

- création d'une grande agence de la cohésion sociale et de l'égalité des chances", "interlocuteur des maires pour toutes les questions relatives aux quartiers sensibles"

- création de 5.000 postes d'assistants pédagogiques dès janvier 2006 dans les collèges situés dans les quartiers sensibles dans le cadre d'une "relance" des zones d'éducation prioritaire (ZEP)

- doublement des équipes de réussite éducative destinées aux jeunes en difficulté pour atteindre le nombre de 1.000 fin 2007

- accélération du plan Bouleau de rénovation urbaine, lancé en 2003. Le gouvernement va dégager 25 % de moyens complémentaires sur deux ans pour financer ce plan de réhabilitation des quartiers.
La solution pour réparer les erreurs de l'étatisme : davantage d'étatisme, de fonctionnaires, de dépense, de déficit. Pendant que racailles d'en haut et racailles d'en bas causent entre elles, le Français moyen, racketté par les deux sortes de racailles, abandonné par la police étatique, est totalement transparent.

7.11.05

Le pays qui ne voulait pas changer

L'hystérie est devenue telle en France que tout événement (...) suscite désormais la croisade antilibérale. Inutile de dire qu'en tête se trouve le professionnel des causes sans risques, Jacques Chirac.

Il s'agit bien d'un complot planétaire, cher lecteur, qui s'en prend à notre précieux modèle social et ses millions de chômeurs. Qui nie notre sens aigu de la gestion et ses milliards de déficits. Mais nous nous défendrons. Plutôt morts que libéraux. Plutôt morts que de s'incliner devant l'exemple de pays qui sont parvenus à traiter les maux dont nous souffrons, sans autres atouts que les nôtres. Plutôt morts que de capituler devant le bon sens.

Et si c'était l'excès de protection qui créait la précarité, parce qu'il dissuade les créations d'emplois ? Aurait-on peur de perdre son travail si on était assuré d'en retrouver un aussitôt ?Le rapport de force ne serait-il pas plus favorable au salarié ? La protection de l'emploi n'est-elle pas, au bout du compte, une menace sur l'emploi ?

Questions taboues. Questions de mauvais esprit. Questions libérales. Questions que nous n'entendrons jamais dans la bouche de ceux, nombreux, qui font commerce de la peur des Français pour se maintenir au pouvoir ou pour le conquérir.
Bravo à François Lenglet pour son éditorial (Enjeux-Les Echos, n°218 de novembre 2005, numéro spécial sur le libéralisme, 3 euros).
 

4.11.05

Sous-développement durable et perception d'épouses

Très bon post du Citoyen durable sur les "ravages de la superstition" étatique, si répandue, qui consiste à croire que l'Etat est indispensable pour la "justice sociale", alors qu'il n'est guère indispensable que pour les fonctionnaires et les politiciens, tandis qu'il met sous sa coupe le reste de la population et enfonce le pays dans le sous-développement durable...

Cet absence de sens critique si répandue chez les gens me rappelle le merveilleux conte de ce vieil anarchiste de droite que fut Marcel Aymé : le percepteur d'épouses.

De mémoire, il s'agit d'un percepteur qui sévit dans une ville de province quelconque. Il est tellement consciencieux qu'il s'envoie des sommations à lui-même - car il est affligé d'une femme très dépensière et il a du mal à boucler ses propres fins de mois. Puis sa femme en a assez et le quitte (avec un beau militaire, je crois). C'est là qu'on entre dans la quatrième dimension et dans la folie fiscale. Le percepteur s'imagine que le fisc lui a pris son épouse par une saisie-arrêt (sans sommation). Il invente alors de nouvelles dispositions qui obligent tous les maris de la ville à abandonner leur femme au fisc. Et tous, un peu surpris au début, viennent docilement avec leur femme, "puisqu'il faut", disent-ils (les sales machos !). Le ministre, en visite dans le coin, vient admirer le zèle du percepteur et des citoyens, et trouve que le percepteur est fou, mais que l'idée est bigrement intéressante...

Le Cri du contribuable devrait décidément publier ce conte en l'assaisonnant d'un petit commentaire sur la superstition étatique, maladie typiquement française...
 

1.11.05

Ces fauves qui nous oppressent

Ma lecture du moment, un livre pas fatigant : « Mes fauves », de Jean-Marie Rouart (chez Grasset). Ce livre est une galerie de portraits d'hommes politiques que l'auteur a rencontrés au cours de ces dernières décennies, en fait c’est une compilation d’articles qu’il a publiés à droite et à gauche, dont certains sont assez anciens.

A sa lecture, force est de reconnaître qu'on voit de moins en moins ce qui sépare réellement Sarkozy, Villepin, Bayrou (« Ravaillac de la majorité »), Hollande (« on peut se passer du pouvoir, on ne peut pas se passer de chocolat ! » dit-il), le « bon M. Raffarin, toujours prêt à ouvrir les caisses de l’Etat aux mécontents devant la moindre mauvaise humeur et le premier calicot dressé », et qui « dorlote amoureusement tous les sujets de démagogie en vogue », Jean-Louis Debré (spécialité : avaleur de couleuvres - servies par Chirac-, « je ne suis pas un libéral à tous crins » dit-il - on l’avait remarqué), Douste-Blazy (« mercurochrome universel ») ou Jack Lang (« je me sens gaullo-mitterrandien »). Tous prétendent vouloir « servir la France », mais comme tous brillent par la nullité de leurs idées et leur souhait de perpétuer l’Etat-providence et le statu-quo social-démocrate, j’en déduis qu’ils veulent surtout se servir eux-mêmes.

Notons quand même Alain Krivine qui, entre deux sottises anticapitalistes, parle de Bruxelles, où il siège comme député européen, et qui nous fait à ce sujet une crise de lucidité : « Je suis maintenant au coeur de la bête. C’est une bulle en dehors du monde réel. Un gaspillage fantastique, une caricature de démocratie. Tout est fait pour que les gens n’y comprennent rien. »

On se distrait un peu plus avec les vieux dinosaures, Mitterrand (« le socialisme est pour moi une ambition beaucoup plus haute qu’une convoitise de carrière », ça oui, on l'a senti passer), Marie-France Garaud (« quoi de plus naturel qu’elle prenne du plaisir à tuer » dit Rouart d'elle), Giscard (« je suis de culture libérale », affirme celui qui a généralisé la Sécurité sociale à tous les Français et imposé le collège unique - collège inique).

Le Comte de Paris, un aristocrate aux idées pas très arrêtées, mais qui ne craint pas de manier le paradoxe : « Il faudrait peut-être faire une révolution... Oui, contre les nouveaux privilèges, les castes de banquiers, de grands industriels, les syndicats, l’Education nationale, éliminer certains privilèges fiscaux... »

Serge Dassault, l'entrepreneur héritier de la dynastie, qui est, on le sait moins, maire de Corbeil-Essonnes (l’anti-Neuilly, dit-il), qui a sûrement ses défauts mais qui ne mâche pas ses mots. « On bourre le crâne des parents en disant qu’il faut que les enfants aient des diplômes. Mais il y a des enfants qui n’ont aucune envie d’avoir un diplôme. Et un diplôme, c’est moins important qu’un emploi. Alors qu’on manque de boulangers, de charcutiers et d’artisans dans tous les domaines. Il faut arrêter de croire que tout le monde est pareil. Je crois que ce qui tue la République, c’est l’égalitarisme. L’inégalité, c’est la nature, c’est la vie. »

Moi qui suis vaccinée contre la politique (vaccin non remboursé par la Sécu), qui est la continuation du Vol par d'autres moyens, j'attends le jour où tous ces fauves rentreront dans leur cage et nous laisseront tranquilles. Je suis même prête à me cotiser pour fournir la cage où on les enfermera tous (pas de risque qu'ils s'entredévorent, ils s'entendent comme larrons en foire pour vivre à nos dépens).
 

26.10.05

Amusons-nous en attendant la mort (du modèle social)

Aujourd’hui le président du Polit-Buro nous gratifie d’un beau plaidoyer contre le changement et pour la continuité dans la continuité. De la belle langue de bois qu’aurait apprécié un lecteur de la Pravda : Farce et soliloque à l'Elysée.

Les maniaques du comptage de mots relèveront dans ce laïus 4 fois le mot « solidarité » (dont une fois dans le titre « Force et solidarité », que j'ai un peu écorné), 6 fois « social », et seulement 2 fois « liberté », ce qui est décevant, Brejnev à son époque ou Castro aujourd'hui faisant quand même nettement mieux.

Ce que propose Chirac (ou son scribe), c’est la trilogie des magiciens noirs : interventionnisme, étatisme, constructivisme, pour garantir l’illusion de « la puissance publique garante de l'intérêt général », et donner à l'Europe la « maîtrise de son destin ». Il est clair que ce dont la France rêve, c’est d’une Europe aussi soviétisée qu’elle, la précédant dans l'exploration des sortilèges infernaux du Léviathan.

Et bien sûr on demande davantage d’impôts car il faut « donner à l’Europe les ressources dont elle a besoin », pour « l’aide au développement » (finançons nos collègues dictateurs plutôt que de supprimer nos subventions protectionnistes), pour « doubler la capacité de recherche communautaire » (Plan Calcul pas mort, l'Etat peut tout et sait tout), lutter contre les méchants délocalisateurs grâce à un « fonds antichoc » (est-il waterproof aussi ?) et surtout (mais ce ne sera pas écrit) pour continuer à faire vivre la superstructure bureaucratique qui fait saliver les énarchouilles français.

Le même jour, le Monde fait sa une sur l'Assurance-maladie : les patients de nouveau mis à contribution avec un dessin qui montre le coq gaulois en piteux état sur une civière. Seuls les étatistes indécrottables (mais ils ne me lisent pas) ne verront pas de lien de cause à effet entre l'approche de la faillite que les Diafoirus mandatés veulent combattre en saignant le patient, et le discours ronronnant d'un vieux président qui s'évertue à prolonger l'agonie d'un modèle anti-social, en tentant de l'étendre partout, comme une maladie honteuse qu'on ne saurait combattre qu'en la disséminant aux quatre coins de l'Europe.
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La chute sera-t-elle provoquée par les praticiens libéraux, si bien nommés, qui décideraient de quitter l'étable para-étatique et de prendre en main leur destin ? On peut l'espérer à la lecture de ce communiqué de l'APOL (Association pour la Promotion de l'Odontologie Libérale) dans lequel le professeur Jean-François Prévost met les choses au clair. Si les dentistes s'y mettent, les esclavagistes risquent de... grincer des dents !
 

17.10.05

Ce qu'ils pensent de la Sécu...

L'encyclopédie libérale Wikiberal a un intéressant recueil de citations sur la Sinistre SS (en fait c'est moi qui les avais publiées l'an dernier sur mon blog, je suis bien contente qu'elles aient été récupérées). J'ai pensé les compléter en demandant leur avis sur le sujet aux esclavagistes hommes politiques actuels (que le monde entier nous envie, mais à condition qu'ils se taisent et ne sortent pas du pays). Voici leurs réponses.

- La Sécu est un tracassin universel que nous traînons depuis 1945. Mais rien ne sert de sauter sur sa chaise comme un cabri et de crier la Dette, la Dette, la Dette ! Aussi j'appelle tous les Français à résister à la chienlit sociale jusqu'à la Libération finale. Les autres pourront rejoindre leurs compatriotes à Londres. (un vieux général en villégiature à Baderne-Baderne)

- La Chécu a bien le monopole de l'incompétenche et de l'irrechponchabilité - mais pour ce qui est du monopole du coeur, je ne me prononche pas. (un Auvergnat d'Ancien Régime, tendance dispendieux)

- Il faut laisser du temps au temps : ainsi, quand ça pètera, je ne serai plus là ! (un Florentin machiavélique, passé par Vichy)

- Assujetties, assujettis, on vous ment, on vous spolie ! Le pouvoir syndical prédateur vous exploite, le fiscalisme sauvage vous sucera le sang jusqu'à plus soif (une banquière un peu excitée, toujours candidate et toujours recalée)

- Taisez-vous, Elkabbach ! Sachez que le bilan de l'URSSaf est globalement positif ! (un petit stagiaire communiste sorti de chez Messerschmitt)

- La route n'est pas droite, la pente est rude, mais on arrivera bien à la descendre jusqu'en bas ! (un ex-premier sinistre, n'a-rien-fait, fera-rien)

- Waterloo, Waterloo, morne plaine ! Cent jours après, la dette court, la coupe est pleine (un poète bonapartiste de la France d'en haut)

- La sécurité, ça me connaît, mais pour la sécurité sociale, je n'ai pas trouvé le Karcher qu'il faut (un Naboléon en quête d'empire)

- La sécurité sociale n'est pas un point de détail de l'histoire de France. Il faudrait l'interdire à tous les étrangers, mais régulariser les immigrés clandestins pour qu'ils soient obligés de cotiser eux aussi (un borgne qui prétend voir loin)

- C'est le plombier polonais, ce voleur d'emploi qui vient manger le pain de nos étrangers, qui devrait venir colmater les fuites et éponger le déficit de la Sécu ! (un Chouan social-nationaliste)

- Le déficit de la Sécu ? Ça m'en touche une sans remuer l'autre. Tant que mes frais de bouche à moi sont couverts... (un futur ex-président qui n'en a rien à fiche du Trou tant qu'il peut profiter de la Ripoublique).

Je vous laisse deviner de qui parle Claude Reichman quand il écrit ceci :
Ils ne se fréquentent qu'entre eux, ne croient que dans les mots et les formules qu'ils utilisent entre eux, ils passent leurs week-ends et leurs vacances entre eux, ne trompent leur femme ou leur mari qu'entre eux, leurs enfants vont dans les mêmes écoles et ne s'épousent qu'entre eux, bref ils constituent une nomenklatura qui n'a rien à envier à celle de feue l'Union soviétique ou des " démocraties populaires ". Et surtout leur sentiment d'impunité est tel qu'ils sont intimement persuadés qu'il ne se produira jamais rien de fâcheux pour eux dans le pays dont ils ont si bien su s'emparer.
 

14.10.05

Le trou n'est pas une fatalité...

... c'est la Sécu qui est une malédiction !



 

11.10.05

Le train-train habituel en Soviétie française...

Pendant que le gouvernement n'en finit plus de colmater le "trou" (noir) de la Sécurité sociale, les caisses disent non au projet de loi de financement de la Sécu ! Le payeur aveugle qu'est la Caisse (sans fond ni fonds) ne veut pas savoir d'où vient l'argent, elle veut continuer à dépenser et à tirer des traites sur l'avenir. Les syndicats ont tout particulièrement dénoncé l'approche "purement comptable".

C'est la réplique imparable du voleur au volé, qui ose se plaindre : que me parlez-vous de votre portefeuille et de l'argent que je vous aurais extorqué ? Apprenez que vous n'êtes qu'un comptable mesquin, Monsieur !

Quand on vole et qu'on est sûr d'avoir toujours une victime sous la main, on n'a pas besoin de compter. On ne crache pas sur l'argent, oh non, on crache plutôt sur l'assujetti(e), si bien nommé(e), victime impuissance du racket syndical. Un jour sans doute, on règlera nos comptes, et l'approche "purement comptable" pourrait se transformer en approche "purement physique" et laisser des souvenirs cuisants aux fesses des ainsi "approchés"...

2.10.05

Retraites maltraitées et mal traitées

Si globalement l'existence de cette chose qu'on appelle la Sinistre Sécu est un véritable scandale, il y a un mécanisme d'extorsion de fonds qui est mille fois pire que l'assurance-maladie : la retraite par répartition.

La retraite par répartition, c'est le système collectiviste type : vous ne cotisez pas pour vous, mais pour les autres. Vos cotisations sont tout de suite utilisées pour payer les pensions des retraités actuels, rien ne reste pour vous ! Quand votre tour de quitter la vie active viendra, s'il reste alors d'autres actifs à ponctionner, alors vous toucherez peut-être quelque chose (personne ne saura vous dire combien). Comme le dit si bien Claude Reichman :
Les Français s'imaginent pour la plupart que l'argent de leur retraite existe quelque part. Ils sont persuadés d'avoir, leur vie durant, cotisé pour eux-mêmes. Profonde erreur. Ils ont cotisé pour les autres, et leur argent a disparu. Ils ne sont riches que de l'espoir de voir l'Etat parvenir à contraindre les générations suivantes à cotiser pour eux.
On sait que ce système, arnaque à la Ponzi, est condamné. Avec deux actifs pour un retraité, et un jour un seul actif pour un retraité, il y en a un qui devra se serrer très fort la ceinture (je doute que l'actif accepte de donner la moitié de son salaire au retraité).

Un calcul simple montre qu'un Smicard toucherait 3 fois plus avec une retraite par capitalisation qu'avec l'actuelle retraite par répartition. Le calcul adopte l'hypothèse d'un placement à un taux de 6% à intérêts composés, mais même avec un taux plan-plan style Caisse d'épargne il serait largement gagnant.

En fait le système par répartition est proche de ce qu'on appelle la vente pyramidale, où le revenu est basé sur le "recrutement" de nouvelles personnes, et non sur du réel. C'est une escroquerie avec tromperie sur la marchandise : on vend un produit futur (une rente), en fait une simple promesse de ce produit. Et le revenu futur n'est pas officiellement garanti et est constamment révisable (comme les taux de remboursement de la SS).

Le pire - et cela va au-delà de l'escroquerie - est que vous êtes un acheteur obligé, on ne vous laisse pas la liberté d'échapper à cette escroquerie. Il ne s'agit pas de contrat, mais d'esclavage pur et simple ! Les politiciens voleurs et criminels qui ont instauré et continuent à promouvoir l'arnaque des retraites peuvent bien parler de solidarité intergénérationnelle, un tel argument n'a prise que sur ceux qui n'ont pas compris le fonctionnement du système, qui sacrifie l'avenir au nom de l'immédiat.

L'aspect immoral, s'il est besoin encore de le démontrer, apparaît clairement quand on considère le cas de ceux qui ont la malchance de mourir avant la retraite (sans doute ont-ils trop travaillé pour faire vivre les autres) : avec une retraite par capitalisation, leur famille aurait hérité de l'entièreté du capital. Avec la retraite par répartition, ils ont tout perdu (je sais, il y a les pensions de reversion, mais c'est sous condition et ça ne représente que la moitié de la pension du conjoint décédé ! - royal, n'est-ce pas ?).

La perspective d'être dépossédée aujourd'hui (regardez vos feuilles de paye, les cotisations retraite, parts patronales et salariales, sont loin d'être indolores), et plus tard de ne pas toucher de retraite ou avoir une retraite misérable, me force à envisager de plus en plus la seule option qui reste : le départ sous d'autres cieux où l'on "vole moins haut" qu'en France. Sa retraite, on se la constitue soi-même, par l'épargne et le placement, on ne compte pas sur une organisation immorale gérée par une Mafia étatique.
 

26.9.05

Matraquons et traquons les cons

Aujourd'hui, tir groupé des esclavagistes qui nous gouvernent, au nom de la Sacro-Sainte Sinistre Sécurité Sociale :
  • Yahoo : Le gouvernement envisage une taxe sur les médicaments pour réduire le déficit de la "Sécu" : le gouvernement envisage de demander à l'industrie pharmaceutique de verser 50 centimes à un euro par boîte de médicament pour réduire en 2006 le déficit de la Sécurité sociale, rapporte "Le Monde" dans son édition datée de samedi.
  • Le Figaro : Vers une cotisation maladie de 7,5% sur l'intéressement, pour ramener le déficit du régime général de la Sécurité sociale sous les 10 milliards.
  • Les Echos : Sécurité sociale : l'épargne logement mise à contribution.
En France, la politique se résume à augmenter les impôts pour permettre aux déficits de filer, et à enrober tout ça de beaux discours. Mais qu'est-ce que c'est que ce mur qui fonce vers nous à 200 km/h alors que nous klaxonnons de toutes nos forces pour lui demander de se pousser ?

Matraquons et traquons les cons qui produisent et créent de la richesse ! Nous, Hauts Fonctionnaires et Privilégiés du Régime, faute d'être capables de faire autre chose, nous nous employons à détruire la richesse, c'est là notre fonction, notre raison d'être. Nous ne manquons pas d'alibis : solidarité, cohésion sociale, volontarisme politique... le peuple est là pour gober la moindre idiotie pondue par nos bureaux et diffusée par les médias aux ordres, pendant que nous nous gobergeons dans les palais de la Ripoublique. L'Etat, c'est nous, les veaux, ce sont eux, ce petit peuple taillable et corvéable à merci, qui redemande de la solidarité, de la protection, du social, de l'emploi - les cons ! comme si nous étions capables de fournir tout ça !

La France, c'est le fromage des politiciens, et la social-démocratie franchouillarde, l'avenir des parasites.

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Jérôme Crêtaux est l'informaticien qui a facilement démonté les mécanismes l'absence de mécanisme de sécurité de la carte Vitale (la carte des veaux). Plus d'informations sur le site de l'ADAS. Il mérite notre soutien et celui des assujettis-esclaves, même si on peut fortement douter qu'un organisme public puisse assurer en quoi que ce soit la sécurité des données médicales qui lui sont confiées. Vivement la disparition du monstre insécuritaire-social !
 

25.9.05

Si la SS n'existait pas, il ne faudrait surtout pas l'inventer

Alors que la sinistre SS célèbre son 60e anniversaire sans fanfare ni fanfaronnade, on peut faire de la social-fiction et se demander "que ce serait-il passé si la sécu n'avait pas existé ?". Georges Lane, toujours aussi percutant (et dont j'attends avec impatience son prochain livre sur "l'asécurité sociale") y répond dans un commentaire du présent blog :
La France ne serait pas devenue le pays socialo-communiste qu'elle est aujourd'hui, assujettie au coup d'Etat des ordonnances d'octobre 1945.

Son marché de la santé serait resté au niveau d'excellence qu'il avait dans la décennie 1930.

Il n'y aurait pas eu la destruction permanente, qu'on connaît depuis lors, de l'épargne par l'organisation de la sécurité sociale qui tend à faire vivre les gens au jour le jour et leur fait croire que la consommation est le moteur de la croissance.

L'organisation de la sécurité sociale est avant tout immorale et, pour cette raison, il faut qu'elle soit obligatoire pour exister. La question du monopole est en définitive subalterne.

Si elle était morale, elle n'aurait pas besoin pour exister de l'arme de l'obligation qui, il faut y insister, est la négation de la responsabilité de l'être humain, i.e. la négation de sa dignité. Le salarié est même privé de sa liberté de choisir de ne pas respecter l'obligation puisque c'est son employeur qui verse, pour son compte, les cotisations.

L'organisation de la sécurité sociale vous fait vivre dans une étable que ses constructeurs en octobre 1945 espéraient à terme élargir à tous les domaines de la vie humaine, à l'exemple de la grande soeur, l'URSS.

L'URSS a disparu en dépit de la terreur qu'elle a fait régner, l'organisation de la sécurité sociale disparaîtra de la même façon.

Et la France retrouvera le chemin de la vraie sécurité sociale morale qu'elle suivait avant la décennie 1940 et qui faisait entre autres qu'un médecin était honoré, était libre et responsable des honoraires qu'il demandait au patient.

En attendant, l'étable est toujours là, et les veaux apeurés, victime de la fiction du "modèle social" à la française, voient sa disparition prochaine comme un cauchemar "ultralibéral".

Pour ne pas disparaître, l'organisation soviétique d'insécurité antisociale n'a pas d'autre choix, telle une grenouille qui veut se faire plus grosse que l'étable, que d'augmenter son emprise sur les "assujettis". Quand l'étable se sera écroulée, les veaux chers à de Gaulle prendront peut-être conscience de l'esclavage qu'on leur a fait subir et deviendront peut-être adultes.
 

21.9.05

La fête au modèle social


L'année 2005, année des 60 ans de la sinistre SS, sera l'année durant laquelle on aura fêté partout en France notre cher modèle social. Les journalistes et les chroniqueurs ne s'en privent pas :
Le modèle-social-français-que-le-monde-entier-nous-envie s'est révélé particulièrement efficient lors de la canicule de 2003, où notre Etat providence s'était surpassé, avec les résultats que l'on sait. (...) Nous sommes donc particulièrement bien placés pour continuer à donner nos leçons à la terre entière et elle a bien tort, la sotte, de ne pas nous écouter.

(...) Ce qu'il y a de bien avec le modèle social français, c'est qu'il permet de cumuler, outre des avantages évidents, le chômage, la misère, l'archaïsme et la bonne conscience. Rien ne peut troubler notre digestion ni l'espèce de somnolence qui envahit notre économie.
Ce n'est pas moi qui le dit, c'est FOG cette semaine dans le Point.
 

19.9.05

La Sécu est un gruyère...

Le titre n'est pas une allusion à la République Fromagère chère à Michel de Poncins, ni au grand "trou" de la Sécu, ni à la façon dont la Sécu pompe les ressources du pays telle un gigantesque trou noir duquel rien ne s'échappe.

D'après un article de TF1, relayant d'ailleurs des informations publiées il y a des mois sur le site de l'ADAS et ailleurs sur le web, il y aurait des trous de sécurité dans la carte Vitale...



La carte Vitale, c'est la marque d'infamie de notre esclavage, à nous les "assujettis", le signe du Léviathan, de la Bête qui nous prépare une belle Apocalypse financière et sociale... Tout ça, "c'est diablerie et compagnie", dirait ma grand-mère. Eh bien, cette merveille de la technique est aussi trouée que le reste de la protection antisociale. Conçue pour sécuriser les transactions et les données médicales, on apprend que c'est le contraire qui se passe, et qu'elle est devenue un instrument de fraude et d'insécurité !

Apparemment, il y a bien un monopole qui subsiste en France, celui de la gabegie, de l'incompétence et de l'irresponsabilité ! Vivement que la Sécu tombe dans le Trou...
 

16.9.05

Un Théodule que la Cour des Comptes a oublié...

Le croirez-vous, il existe un Comité d'Histoire de la Sécurité Sociale. Je suis tombé dessus par hasard, après avoir lu l'article de Georges Lane sur la PL, en faisant des recherches sur les ordonnances d'octobre 1945 (triste époque que celle-là, après guerre : les SS sont partis, mais la SS est arrivée).

Il n'y avait pas de raison que la Sécu ne permette pas non plus d'entretenir, entre autres parasites, quelques fonctionnaires amateurs d'histoire... Et elle est riche, l'histoire de cet esclavage qui a commencé il y a 60 ans !

La question que le Comité d'Histoire de la Sécurité Sociale n'examinera pas, car il n'a pas vocation à faire de la prospective, est la suivante : la Sécu arrivera-t-elle à 70 ans ? L'URSS, fondée en 1922, a disparu en 1991 : elle n'a donc pas eu la "chance" d'atteindre cet âge vénérable. Je suis prête à parier que l'URSSAF, notre URSS à nous, ne fera pas mieux.

Quand tout sera terminé, les historiens pourront toujours rédiger un ouvrage monumental dont je suggère le titre : "La Sécu : l'histoire d'un esclavage, la réalité d'une catastrophe, l'avenir (ou l'absence d'avenir) d'une illusion".

15.9.05

Réactions

Inutile de vous dire que mon blog suscite son lot de réactions négatives, d'incompréhensions, d'excommunications, d'accusations de toutes sortes...

Ceux qui réagissent ainsi, quelle que soit leur opinion sur le sujet et leurs options politiques, sont généralement, inconsciemment, des conservateurs qui ne veulent surtout rien changer. Hélas pour eux, le monde change autour de nous, et ces conservateurs de droite comme de gauche deviennent petit à petit des rétrogrades.

Il y a d'abord les ignorants malveillants, qui vous cataloguent à l'extrême-droite parce qu'ils n'ont jamais entendu parler du libéralisme (ou alors, pas en bien). Curieux pays que celui-ci où les libéraux sont diabolisés à ce point. Comme le dit Claude Reichman : en France, la simple expression des idées de liberté vaut à ceux qui tentent de les faire valoir des qualificatifs infamants, dont les plus aimables sont "ultralibéral" ou "libéral sauvage", tandis que "fasciste" n'est jamais très loin. Peu comprennent qu'on puisse être ni de droite, ni de gauche, mais libérale !

Il y a ceux qui vous traitent de néo-con pro-US. "Si la Sécu ne vous plait pas, allez voir aux US si c'est mieux". C'est ce que j'appelle la tarte à la crème (anti-)américaine.

Il y a ceux qui ne comprennent pas votre démarche, peu conforme à la logique "citoyenne" et "durable" dont on nous rebat les oreilles continuellement. Quelle égoïste vous êtes, affirment-ils... (ce sont les mêmes qui ne sont pas égoïstes mais trouvent normal de vivre sur le dos de la collectivité à coup d'arrêts-maladie de complaisance ou autres astuces à la Bonjour paresse).

Il y a les as de la comptabilité collectiviste qui vous sortent le faux argument des coûts de gestion, en laissant de côté les circuits du blanchiment de la dette sociale qui perpétuent le déficit. Ils accuseront le marché de tous les maux et ne comprendront pas que la Sécurité sociale puisse être la cause du chômage.

Il y a enfin les naïfs qui croient aveuglément tout ce que le gouvernement peut dire - par exemple que la Sécu manifeste le génie français ou que le "monopole" existe encore. Nul doute que si un jour une loi passait pour obliger les gens à sortir tous nus dans la rue (pour boycotter les textiles chinois ou faire preuve de solidarité avec les mal-vêtus), ils seraient les premiers à se déculotter.

Et tout ça, ça fait d'excellents Français, que le pouvoir adore plumer. Et plumera tant que la volaille ne trépassera pas.

6.9.05

Une proposition trop audacieuse

Comme presque tous mes compatriotes, je pense beaucoup de mal des politiciens, de leur action, de leurs écrits. Pourtant le texte ci-dessous, qui date de 1993, fait exception.

Au cours des cinquante dernières années, les progrès considérables de la science médicale ont grandement amélioré dans notre pays les moyens de lutter contre la maladie et dans le même temps la puissance publique a généralisé un système qui postule que la préservation de la santé est avant tout une affaire de sécurité collective. Il en est résulté une illusion et un détournement.
  • L'illusion, qu'une intense propagande a voulu imposer, dit que l'amélioration de la santé des Français est due à l'instauration du système de sécurité collective dit de Sécurité Sociale. Elle méconnaît les progrès de la science qui lui sont antérieurs et qui ont produit les mêmes effets bénéfiques dans des pays où il n'y a pas de sécurité sociale. La prolongation de la durée de vie, par exemple, est due avant tout à I'hygiène, aux vaccinations et aux médicaments nouveaux.
  • Le détournement résulte de l'appropriation par un appareil collectif en position de monopole de la majeure partie des moyens nécessaires à I'action de santé. Avec comme résultat :
- pour les personnes : la perte d'un bien propre dont la gestion aurait pu susciter leur intérêt et engager leur responsabilité, en un domaine où I'engagement personnel est indispensable
- pour la puissance publique : la perte de la force de contrôle et d'orientation propre à chaque personne qui ne peut être remplacée par aucune autre ;
- pour les entreprises : des prélèvements toujours plus lourds qui compromettent leur compétitivité et pénalisent l'emploi ;
- pour les salariés : une perte de leur salaire direct qui trouve réduit par le salaire indirect que constituent les prélèvements
- pour tous : un gaspillage qui altère la crédibilité de l'Etat et du Gouvernement, démoralise les citoyens, témoins passifs, et parfois actifs, de mille petits scandales, et finalement compromet la qualité des soins, c'est-à-dire la santé et la sécurité des gens et de la société qu'on voulait garantir. Il est patent, par exemple que la Sécurité Sociale n'a pas pu ou pas su protéger les hémophiles de la contamination par le virus du sida.

La crise économique grave que traverse notre pays achève de condamner le monopole de la Sécurité Sociale. Celui-ci est, par ailleurs, contraire aux directives européennes de 1992 qui, en matière d'assurance, font obligation d'ouvrir le marché de l'assurance-maladie à la concurrence à compter du 1er juillet 1994 au plus tard. Enfin, il est clair que la lutte contre le chômage et le retour à l'équilibre de nos finances publiques rendent urgente une réforme radicale.


La source de ce texte ?

La proposition de loi n°665 de novembre 1993, présentée par quelques députés courageux (ou lucides, ou les deux) : Jean-Louis BEAUMONT, Didier BÉGUIN, Pierre CARDO, Michel CARTAUD, Daniel COLIN, Serge DIDIER, Michel FANGET, Gratien FERRARI, Alain GRIOTTERAY, François LOOS, Georges MESMIN, Daniel POULOU, Yves ROUSSET-ROUARD, Bernard SERROU, Yves VERWAERDE, Philippe de VILLIERS et Michel VOISIN.

Le texte déclare dans son article 4 : Le monopole de la Sécurité Sociale est abrogé, et l'article 11 : Les cotisations salariales et patronales sont supprimées. Le texte posait un certain nombre de contraintes plus ou moins discutables, mais c'était un progrès par rapport à la situation de l'époque, et par rapport à celle d'aujourd'hui.

Bien sûr, cela n'a pas abouti. La proposition se terminait par un article 20 : Les comptes du régime d'assurance-maladie de la Sécurité Sociale sont apurés avant d'être clos. Mais Augias-Mitterrand n'était à l'époque pas disposé à laisser nettoyer ses écuries, et Balladur n'avait aucune envie de jouer le rôle de l'Hercule nettoyeur (il a au contraire laissé les déficits se creuser)...

2.9.05

L'homme malade vous salue bien...

Non, mais quel culot ! Voici la perfide Albion qui crache sur tout ce que nous avons de plus sacré : nos institutions, notre vieux Président et son prédécesseur le mythe errant, notre Galouzeau de Villepin à nous, nos syndicats, nos socialistes, nos professeurs... Messieurs les Anglais, ce n'est vraiment pas sympa de votre part de vous moquer de l'Homme Malade !

Trouvé sur TF1:
Après le "non" au référendum sur la Constitution puis le bras de fer Chirac-Blair sur la PAC, quelle image la France renvoie-t-elle à l'étranger, et notamment dans le monde anglo-saxon ? A lire la tribune libre publiée par Denis MacShane, député britannique travailliste et ministre des Affaires européennes entre 2002 et 2005, dans Newsweek, elle est tout sauf positive.

Selon lui, la France est par exemple le seul pays européen à ne pas avoir tiré les conséquences de la chute du communisme et de son ouverture au capitalisme. Mettant en exergue le refus et l'opposition à lancer les réformes nécessaires pour s'adapter à cette nouvelle donne, l'ancien ministre socialiste considère l'Hexagone comme l"homme malade de l'Europe". Comme conséquence, il pointe le déficit commercial, la dette abyssale de l'Etat, le chômage à 10% depuis 10 ans. "L'industrie la plus performante de la France, ce sont les Restaurants du coeur" lance l'ex-membre du gouvernement de Tony Blair.

Mettant en cause autant François Mitterrand pour ses nationalisations du début des années 80 que les "100 jours" de Dominique de Villepin –"un Premier ministre qui produit plus de livres que la France produit d'emplois-, Denis MacShane explique que les politiques français ne sont pas près à "rompre avec l'idéologie étatiste".

La suite est encore plus féroce : "la France sait seulement dire non". Pêle-mêle, les syndicats qui disent "non" aux réformes du marché de travail, les chefs d'entreprises qui disent "non" aux réformes fiscales, les médias parisiens qui disent "non" à tout ce qui vient d'Angleterre ou des Etats-Unis, Chirac qui dit "non" aux plombiers polonais, les leaders socialistes qui disent "non" à l'Europe, les professeurs qui disent "non" aux financement des universités par le privé… "

"Cette France des 'nonistes" est un problème majeur pour l'Europe" lance Denis MacShane. "Si elle n'apprend pas à dire 'oui', à la nouvelle économie, aux nouvelles idées sur la manière de mener une société moderne, alors il n'y aura pas de relance en Europe".

Rappelons que dans les années 70, l'homme malade de l'Europe était la Grande Bretagne, ravagée par les travaillistes avant que Thatcher ne vienne changer la donne, son Hayek sous le bras (Rothbard, ce sera peut-être pour la génération d'après !).

Le fait que les mêmes travaillistes recommandent à présent de "rompre avec l'idéologie étatiste" est significatif à la fois de leur propre virage idéologique 35 ans après, et du fossé qui les sépare de la droite française, qui se croit encore au XIXe siècle (interventionnisme, protectionnisme, étatisme, monarchisme, gâtisme).

Certes tout n'est pas reluisant chez les Gibis. Il fait souvent mauvais temps en Grande Bretagne, et la nourriture est, comment dire... différente (encore qu'il y a de nombreux chefs français et que la cuisine s'est paraît-il beaucoup améliorée). Et ils n'ont pas notre chère Sécu, les pauvres, ni nos Restaurants du Coeur, ni nos politiciens attentionnés... Je crois qu'on leur a octroyé les JO uniquement par compassion.

Et puis, grande différence avec nous, ils roulent à gauche - une gauche moderne qui a compris que le social passe par l'entreprise, l'emploi, et la libération des forces vives de la nation (tiens, ça ne vous rappelle rien, cette formule-là ?).

A lire, la dernière interview de Claude Reichman : "plusieurs milliers de personnes ont quitté la Sécu, dont moi-même". Mais qu'attend le gouvernement pour mettre hors d'état de nuire ce dangereux agitateur ?
 

28.8.05

Le cadavre remue encore...

J'ai bien apprécié l'article de Jacques Marseille dans le Point de cette semaine : le modèle social français : autopsie d'un cadavre.

Pour lui, le "modèle" français (plutôt un anti-modèle !) se caractérise historiquement par :
  • un protectionnisme qui remonte au XIXe siècle ;
  • une confiance illimitée en l'Etat - un Etat qui transcende les individus et reçoit d'eux comme une sorte d'onction laïque ;
  • une allergie au risque qu'incarne l'économie dite libérale ;
  • un système scolaire dont la vocation première est de donner à l'Etat les "serviteurs" dont il a besoin.
Marseille ne range pas la Sécu dans les accessoires du modèle français, "tant la nécessité d'une Sécu providence est alors au monde la chose la mieux partagée". Pourtant les autres pays ne sont pas allés aussi loin que nous dans la soviétisation mortifère de la santé... Pas facile d'en trouver des pays où l'on vous vole 55% de votre salaire au nom de votre santé !

Alors que l'opinion publique commence à douter des bienfaits du modèle, on peut entendre crier les partisans (de droite et de gauche) du soi-disant modèle franchouillard : "surtout, ne changez rien !". Et le capitaine du Titanic, garant de nos institutions notre dissolution sociale, ordonne aux musiciens de continuer à jouer leur rengaine pour endormir la foule...

Et comme dirait le chanteur, que je parodie à peine :

et tout ça, ça fait,
d'excellents Français,
d'excellents Soviétiques,
qui vont couler
avec la République...

 

1.8.05

Rediffusion

L'été, c'est la période des rediffusions... Avant de partir en vacances quelques semaines, j'ai réuni ci-dessous plusieurs de mes anciens posts pour faire une espèce de FAQ sur le thème de "Chère (oh oui qu'elle est chère), chère Sécu, comment te quitter ?".

D'abord quelques confusions que je rencontre tout le temps chez ceux qui sont perdus dans le maquis volontairement obscur du système français (rassurez-vous, il y a un an j'étais au même stade que vous).

1) Le système de santé français en lui-même ne doit pas être confondu avec la sécurité sociale.

Cela paraît une évidence, mais combien de fois m'a-t-on envoyé des e-mails du genre : "vous critiquez la Sécu parce que vous êtes en bonne santé, mais attendez, si vous étiez malade, vous changeriez d'avis !". Ainsi le chroniqueur social-démocrate Jean-Marc Sylvestre (bien connu sur la radio étatique nationale), quand il raconte ses trois mois passés à l'hôpital aux frontières de la mort, en arrive à faire une vibrante apologie de la Sécurité sociale ! (il ne s'est pas rendu compte qu'il existait des assureurs privés moins chers qui remboursaient mieux).

A côté de l'hôpital public, il y a les hôpitaux privés, les cliniques et, bien que ses praticiens (conventionnés) deviennent quasiment des salariés de la sécu, il y a la médecine libérale. Le système de santé français n'est pas le meilleur du monde (il est à la merci d'une petite canicule de temps en temps), mais s'il était aussi mal en point que la sinistre Sécu, il y aurait de quoi s'inquiéter ! Heureusement qu'on n'a pas encore réussi à transformer tous les médecins en fonctionnaires, ni le serment d'Hippocrate en serment d'hypocrite !

2) Les organismes de sécurité sociale ne sont pas limités aux "caisses" du même nom.

Des mutuelles (par exemple MGEN, mutuelle des profs, RAM pour les non-salariés, MSA pour les agriculteurs, etc.) rendent depuis longtemps des prestations de "sécurité sociale", terme à comprendre dans le sens franco-français qui n'existe pas ailleurs, l'onction "sécurité sociale" accordée par l'Etat signifiant qu'elles bénéficiaient, au nom de la soi-disant mission de service public, du double verrou (en monopole dans leur domaine, avec des "adhérents" prisonniers : ainsi les profs sont tous à la MGEN). Outre les mutuelles et les CPAM (qui sont des mutuelles), des sociétés d'assurance ou des institutions de prévoyance peuvent rendre aussi des prestations de "sécurité sociale", au sens large, que nous allons voir ci-dessous.

3) La sécurité sociale ne désigne pas une entreprise unique (publique ou privée), ni même une institution, mais un domaine réglementé.

Ainsi dire "je vais écrire à la Sécurité sociale" n'a aucun sens. La caisse de sécu qui s'occupe de vous (ou de moi), salariés encore prisonniers, n'est pas une succursale d'un quelconque Mammouth étatique, c'est un organisme (parmi bien d'autres) de droit privé à but non lucratif, une véritable entreprise (dixit M. Pierre Ramon-Baldier, directeur de l'Ecole nationale de la Sécurité sociale).

Il faut en fait distinguer deux notions différentes quand on parle de sécurité sociale :
- le régime légal de sécurité sociale : les dispositions législatives et réglementaires qui définissent les risques sociaux ainsi que le niveau de leur couverture ;
- les organismes autorisés à couvrir ces risques sociaux (maladie, vieillesse, accidents du travail, chômage) compris dans le régime légal de sécurité sociale : ce sont exclusivement, suite à la transposition des directives européennes, des sociétés d'assurance, des institutions de prévoyance, ou des mutuelles.

Donc ne confondons pas le domaine et les opérateurs. Le démenti officiel de notre gouvernement socialiste de droite quant au prétendu monopole repose entièrement sur cette confusion volontaire : la sécurité sociale est obligatoire, disent-ils, donc vous devez adhérer au "monopole". Ce à quoi nous répondons : l'assurance a beau être obligatoire, nous avons la liberté de choix, le monopole n'existant plus.

4) Le terme de mutuelle est trop souvent cantonné au sens franco-français de "mutuelles complémentaires" (c'est à dire censées être exclues du "monopole").

Bien que les CPAM soient des mutuelles comme les autres, le gouvernement a longtemps essayé de faire croire que les directives européennes ne concernaient que les mutuelles (sous-entendu : complémentaires), alors que tous les organismes participant à la gestion d’un régime dit "légal" sont concernés. On trouve cette volonté d'induire en erreur dès la promulgation par le gouvernement socialiste de gauche de l'ordonnance no 2001-350 du 19 avril 2001 transposant les directives, voir le rapport au Président de la République. Mais le mensonge finit toujours par être découvert, au détriment du menteur.

A présent, quelques idées fausses qu'on entend ou lit continuellement, et d'autres questions, bien légitimes.

  • La SS fait partie des acquis sociaux chèrement gagnés
    Faux, le monopole de la SS a été imposé en 1945 par le Parti Communiste. Aujourd'hui c'est un (soi-disant) acquis social inefficace et très chèrement payé !

  • Vous voulez donc un système ultralibéral comme aux USA ou au Royaume Uni ?
    Faux, ces systèmes ne sont pas libéraux, renseignez-vous. Au Royaume Uni le système est extrêmement étatisé (par exemple on ne peut pas changer de médecin comme on veut). Pour les USA, voir ce qu'en dit David Valancogne.

  • On ne peut pas quitter impunément la sécu, on se met dans une situation très grave.
    Y a-t-il une vie en dehors de la sécu ? Il y a 20 ans les habitants des pays de l'Est se posaient la même question à propos de l'Union Soviétique. Quand un système ne marche pas, il finit tôt ou tard par s’effondrer. Aucun intérêt de rester sur un paquebot qui coule.

  • Mais je croyais que le gouvernement avait fait une réforme ?
    Il s'agit d'un replâtrage technocratique qui n'empêchera pas le paquebot de continuer à couler. Ils ne sont d'ailleurs pas d'accord entre eux sur la date exacte où se produira le naufrage complet.

  • La santé n'est pas une marchandise, on ne peut pas la laisser au marché
    Continuez dans cette logique et vous nous expliquerez aussi que "la nourriture n'est pas une marchandise" (n'est-elle pas indispensable pour la santé ?). On n'aura alors plus qu'à décréter la nationalisation des boulangeries et de tous les commerces d'alimentation.

  • Je suis salarié(e), comment faire pour quitter la Sécu ?
    Commencez par écrire une lettre à votre DRH, voici un modèle possible.

  • C'est bien beau toutes vos considérations juridiques, mais je ne trouve pas la loi française qui dit explicitement que le monopole de la Sécu est abrogé !
    Evidemment ! Il n'y a pas de loi qui dise qu'il existe un monopole de la Sécu ! Donc il n'y a pas à abroger quelque chose qui n'existe pas. Tout ce que la loi dit c'est que l'assurance est obligatoire, et ça, on ne le conteste pas. De même pour l'assurance automobile, elle est obligatoire mais on ne vous force pas à aller chez telle ou telle compagnie.

  • Pourquoi parlez-vous tout le temps des lois européennes ? En France seule existe la loi française.
    Bien sûr ! J'invoque uniquement la loi française qui transpose les lois européennes, l'Ordonnance no 2001-350 du 19 avril 2001 relative au code de la mutualité et transposant les directives 92/49/CEE et 92/96/CEE du Conseil des 18 juin et 10 novembre 1992.

  • Je l'ai lue, mais cette loi ne parle que des mutuelles.
    Attention, "mutuelle" est à comprendre dans un sens très large (son sens d'origine), et non dans le sens restreint franco-français de "mutuelle complémentaire". Le code de la mutualité concerne également les Caisses de Sécu, héritières des "sociétés de secours mutuel" du XIXe siècle, dont Bastiat redoutait déjà la nationalisation.

  • Vous êtes contre la Sécurité sociale, alors ?
    Je suis pour la "sécurité sociale" au sens large, englobant aussi bien les organismes actuels (de droit privé) que les compagnies privées qui commencent à arriver et offrent le même genre de service. Toutes font de la "sécurité sociale".

  • Les cotisations à la sécurité sociale sont obligatoires, on ne peut pas y échapper.
    Je ne conteste pas le caractère obligatoire d'une assurance santé, en effet il faut éviter d'être à la charge des autres. Je cherche seulement à faire jouer la concurrence en optant pour une sécurité sociale privée, en contractant avec une compagnie privée plutôt qu'avec le "régime général".

  • Vos assurances privées ne prendront pas en charge les maladies graves, les patients âgés, l'hospitalisation, etc. Elles n'assureront que les personnes sans risques majeurs...
    Faux, elles remboursent frais médicaux, hospitalisation, etc., à 100% des frais réels. Pour l'hospitalisation, il y a un plafond (par exemple 1500000€ par an chez IHI). Et tout cela avec une couverture mondiale, à vie, et pour moins cher que la Sécu. Voyez un peu ce que vous payez actuellement chaque mois : 55% de votre salaire part en fumée. C'est comme si vous étiez payé un jour sur trois.

  • Et si votre compagnie privée fait faillite ?
    Eh bien j'en prendrai une autre ! Et vous qui restez à la SS, que ferez-vous si la SS ne peut plus rembourser ?

  • La SS dépend de l'Etat, elle est donc plus solide qu'une société privée.
    La sécurité sociale ne dépend pas de l'Etat (si ce n'est qu'elle lui refile ses dettes comme elle peut). Elle est en faillite, vous ne lisez pas les journaux ?

  • Si tout le monde quitte la SS, comment feront les plus pauvres ?
    Il faut distinguer le problème de l'assurance (mutualisation des risques) et celui de la solidarité à l'égard des plus pauvres. Ce sont deux choses différentes. Dans un cas, on paye pour un service, dans l'autre, on donne gratuitement. L'Etat et la Sécu ont tout intérêt à mélanger les deux, et à extorquer un maximum au nom de la solidarité.

  • Comment fait la Sécu pour survivre tout en étant toujours en déficit ?
    J'appelle ça le circuit du blanchiment de la dette sociale : ça tiendra... jusqu'à ce que ça craque ! On ne sait pas quand, mais ce qui est sûr c'est que chaque jour on s'en rapproche...

  • Y a-t-il vraiment des gens qui ont quitté la Sécu (légalement), ou s'agit-il seulement de velléités ?
    Il y a des gens qui ont quitté la Sécu, voyez quelques témoignages - notre forum aussi en compte plusieurs.
  • 25.7.05

    Pan sur le « modèle » social !

    Dans Capital du mois d’août, dossier spécial « 1945-2005 : les 60 ans qui ont révolutionné la France ». Un dossier coincé entre la nostalgie et l’angoisse : notre « modèle économique et social unique » ne marche plus, concurrencé par un « modèle libéral » en pleine forme.

    Etonnant qu’on dresse aujourd’hui seulement ce constat, repris par tous les éditorialistes, alors qu’il y a 30 ans que ça dure et que les libéraux n’ont cessé de répéter ce que tout le monde trouve à présent évident : trop d’Etat et de réglementation, pas assez d'initiative individuelle.

    Philippe Eliakim explique comment on en est arrivé là : depuis la Libération, les Français ont demandé toujours plus de protection, de prestations, de réglementation, bref toujours plus d’Etat, et le pouvoir, voyant là une façon de se consolider, s’est toujours empressé de répondre oui. Le pli fut pris dès 1946 : comités d’entreprise, Sécu, allocations familiales, ENA, Commissariat au Plan (et cela devait se continuer avec des décennies de soi-disant « progrès social » imposé : SMIC, congés payés, assurance chômage, jusqu’aux 35 heures). La croissance des « 30 glorieuses » a permis de financer tout cela grâce à des prélèvements obligatoires toujours en croissance eux aussi. Puis ce fut les 30 piteuses, avec aujourd’hui une dette à 65% du PIB, le chômage, l’ascenseur social bloqué. Non pas qu'on soit plus bêtes que les autres : Capital consacre quelques pages aux inventions françaises, qui tombent à l’eau faute de financement ou sont étouffées par la bureaucratie publique.

    Faut-il donc mettre le modèle français à la retraite, se demande Capital ? D’après Jacques Marseille, ce modèle est mort il y a vingt ans ; sa clé de voûte était (et reste) l’Etat et ses fonctionnaires, qui pourvoient à tout (même à la réglementation de la pause casse-croûte des manoeuvres du bâtiment) ! Un modèle qui d’après Marseille « ressemble étrangement à celui de l’Union soviétique – sans les horreurs du goulag », pimenté d’inflation et de protectionnisme. Le défi est bien de sortir du tout-Etat.

    Nicolas Baverez identifie les causes, selon lui, du déclin français : schizophrénie, malthusianisme, clientélisme, c'est-à-dire : politiques incohérentes qui « stérilisent les cerveaux », « partage » du travail, système fiscal et social confiscatoire, explosion de la dette publique, exode forcé des facteurs de richesse.

    Elie Cohen souligne, lui, l’échec du colbertisme et l’absence de stratégie de développement industriel telle que celle du « modèle de la Silicon Valley », modèle financé par le capital-risque et la Bourse, remplacé en France par un saupoudrage financier de l’Etat.

    Pour terminer, Guy Sorman se contente d’imaginer une France qui se serait coupée de l’Europe en 1958, et c’est savoureux : Renault associé à Trabant produit une voiture à deux temps, et Simca une 3CV ; l’emploi est garanti à vie ; le franc n’est pas convertible ; il n’y a plus de banques, que des Caisses d’épargne ; l’inflation est à 14% ; les Français sont les plus pauvres d’Europe, mais il n’y a pas de chômage ; la télévision est encore en noir et blanc, et pour voir de la couleur il faut s’exiler en Angleterre (en ferry, car il n’y a pas de tunnel et le service des Caravelles d’Air France a été interrompu par manque de pièces détachées). Le petit-fils du général de Gaulle est au pouvoir (avec Jean-Louis Debré à Matignon) et se demande comment réagir contre une invention américaine diabolique : Internet ! Seul point positif : la France reste le centre de la gastronomie mondiale, et on vient de loin pour visiter ce bien curieux endroit...
     

    17.7.05

    Pour les touristes qui viennent en France

    Ainsi donc vous avez choisi cette année de ne pas partir en vacances à Miami Beach, mais d'aller visiter un de ces pays étranges d'Europe. Bienvenue en France, dernier pays soviétique au monde !

    Votre ambassade a dû vous avertir que la France est une destination à peu près sûre, bien que de temps en temps elle soit envahie par l'Allemagne (mais un tunnel a été récemment construit pour rejoindre l'Angleterre et permettre au gouvernement de se réfugier à Londres en cas de besoin).

    La France a un patrimoine historique très riche, mais délaissez les musées et visitez en priorité EuroDisney, c'est le seul endroit où le client a droit à quelques égards. Il faudra vous habituer aux coutumes françaises - vous verrez, les Français aiment faire la fête, de préférence les jours fériés (nombreux) et les jours de grève (nombreux aussi).

    D'autres avant vous ont subi le choc culturel, et en ont réchappé. Je vous recommande un livre d'initiation à la France : Heureuse comme une Américaine en France" ("French toast" en anglais, c'est à dire "pain perdu"). Son auteur(e), Harriet Welty Rochefort, maintient un excellent site, understandfrance.org, qui essaye d'expliquer la France aux non Français (Américains de préférence), et ce dans les détails les plus poussés.

    Elle aussi a fait l'anatomie d'une feuille de paye française et a trouvé comme moi que plus de 54% partait en fumée ! (sans compter l'impôt sur le revenu). Ne sois pas surpris, ami américain, dans notre nation soviétique s'applique le principe selon lequel l'argent c'est le Mal, et l'Etat c'est le Bien. Si tout le monde travaillait, ou si les gens gagnaient trop d'argent, le Mal s'étendrait, les riches s'enrichiraient, les pauvres aussi, et l'Etat, qui est le Bien, dépérirait, car les gens se passeraient de lui. C'est pour cela que l'Etat intervient, au travers des très-éclairés, très-honorables et très-puissants "énarques", élite du parasitisme pouvoir, qui sont la fierté de la nation.



    Harriet W. Rochefort émet des opinions frappées au coin du bon sens sur les particularités "culturelles" du pays : les "avantages acquis" (en français dans le texte), le soi-disant "modèle social français", le "Service Public" (avec majuscules), l'anti-communautarisme, la laïcité... Avec un ton qui se veut objectif, ce qui n'empêche pas de temps en temps quelques piques bien senties, qui montrent qu'elle a saisi l'esprit général des Français :
    In France, for moral standards, the equivalent of religion (as in the US) is the socialist philosophy.

    Taxes have reached a point where people are really upset about them, and the French do not understand why the Americans complain the taxes they pay, considering they have such a low level of taxation!

    Contrary to the Americans, the French love the State. The history of France is the history of the building of the state. Being a civil servant is an esteemed position. When something goes wrong, the first move is to ask the State to do something and all strikers demand the state to "do something".

    The state has a word to say in many decisions in which it would not be involved in other countries : for instance, the period where bargain prices are legal ("les soldes") are decided by the "préfet" (i.e. the State). The reason is the belief that unregulated competition would lead some competitors to ruin and that the role of the state is to protect the citizen including against himself. It is absurd but it is a strong common value in France !

    Bonnes vacances quand même !
     

    15.7.05

    Escrocs escroqués

    Vaste escroquerie à la sécurité sociale :
    Un homme de 40 ans a été interpellé la semaine dernière, à Paris, soupçonné d'une vaste escroquerie à la sécurité sociale consistant à revendre sous le manteau des médicaments indûment prescrits, a rapporté la police mercredi.
    L'homme, un sans domicile fixe (SDF), toxicomane "d'habitude" selon l'enquête du GIR (Groupe d'intervention régional) et de la 2ème division de police judiciaire (DPJ) parisiens, avait usurpé une identité en dérobant des papiers.
    Grâce à ce stratagème, il avait réussi à bénéficier de manière frauduleuse du RMI et de la Couverture maladie universelle (CMU).

    Il a ainsi visité quelque 350 médecins en 2004 afin de se faire prescrire du Subutex, un substitut à l'héroïne, ou un médicament détourné pour se blanchir la peau, - très prisé par de jeunes africains -, qu'il a revendus à bas prix, selon la police, dans la rue et auprès de connaissances.

    Le préjudice global est estimé, en l'état des investigations, à quelque 100.000 euros mais pourrait atteindre plus de 300.000 euros.

    Que les voleurs soient volés pourrait prêter à rire, si en fin de compte ce n'était pas de notre argent qu'il s'agissait.

    Si l'avocat du prévenu est un tant soit peu malin, il peut invoquer à l'encontre de la CPAM son absence de qualité à agir. N'ayant plus de personnalité juridique, car non immatriculée au registre national des Mutuelles prévu à l'article L411-1 du code de la Mutualité, elle n'a pas qualité à agir en justice (les indépendants qui quittent la SS jouent là-dessus avec succès ; voir aussi à titre d'exemple ce jugement). Mais tout le monde n'est pas maître Eolas, virtuose du droit pénal...

    Toujours à propos d'escrocs, ça n'a rien à voir (ou presque), mais je recommande à ceux qui ne sont pas encore dégoûtés par les politiciens français de lire ce texte : notre président représente dignement la France.
     

    12.7.05

    Les Tontons Flingueurs

    Un lien signalé par un membre de notre forum : ne riez pas, amis libéraux qui me lisez, la SS fait partie des droits de l'homme.

    Une page édifiante. Voilà la propagande soviétique dans toute sa splendeur (passée) : la sécu, "droit fondamental", avec une belle galerie non pas des stakhanovistes encartés au Parti, mais de tous les Tontons Flingueurs de la Sécurité antisociale : socialos, cocos, sociaux-démocrates, syndicalistes, qui ont monté cette arnaque, ce "Plan Français de Sécurité sociale" (sic), il y a 60 ans, pour "débarrasser les travailleurs de l'incertitude du lendemain" (resic). On y explique les divers exploits de notre nomenklatura énarchie au cours de cette grande marche en avant sociale, malgré "la résistance de certaines catégories socioprofessionnelles" (des koulaks et des petits bourgeois, sans doute, mais l'URSS annexe française veille).

    - Je voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier, mais la vérité m'oblige à te le dire : ta Sécu commence à me les briser menu !
    - Vous avez beau dire, y'a pas seulement que de la CSG, y'a aut'chose. Ça serait pas des fois de la CRDS, hein ?
    - Si, y'en a aussi.
    - Alors touche pas au grisbi, assujetti !

    C'est curieux chez les esclavagistes ce besoin de faire des phrases... Mais les communistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

    8.7.05

    Faillite 2012

    D'après Natexis, la dette publique de la France, si elle continue à gonfler à ce rythme, atteindrait 80% du PIB en 2012.
    Marc Touati, contredisant notre ministre des Finances du Déficit, le précise bien : "Ce n'est pas la France qui vit au dessus de ses moyens, c'est l'Etat".
    On n'aura pas, en tous cas, à supporter la gabegie sportive de Paris 2012, merci au CIO !

    Et consolons-nous en pensant que le jour de notre délivrance annuelle s'approche : c'est le 16 juillet, d'après le Cri du Contribuable numéro 4 (3,5€, dans tous les kiosques - je reparlerai forcément de ce numéro du Cri, qui nous apporte notre lot trimestriel d'horreurs fiscales).
     

    1.7.05

    Voler, c'est mal

    Est-ce que voler de l'argent volé est encore voler ? Oui, certes, mais le mauvais exemple vient de plus haut. Etre recéleur toute sa vie encourage à devenir voleur.

    L'employée de la Sécu qui a détourné 590.000 euros a donc des excuses. On ne peut pas travailler dans un organisme de racket protection sociale à la française sans y laisser son éthique. Et les circuits du blanchiment vous noircissent l'âme.

    L'histoire ne dit pas si l'employée indélicate aura eu le temps de remettre l'argent volé dans les circuits économiques (qu'il n'aurait jamais dû quitter). En se payant, elle aussi, un voyage en Chine...
     

    30.6.05

    Illusion fiscale

    C'est en lisant certains commentaires sur la page libérale que j'ai eu envie d'approfondir ce sujet. J'ai relu aussi le texte Voleurs de pauvres de François Guillaumat.

    La plupart des gens croient que les impôts, ou les cotisations sociales (qui sont de quasi-impôts) sont justifiés, soit parce qu'ils réaliseraient une redistribution plus "équitable" des revenus (on se demande au nom de quelle équité), soit parce qu'ils seraient la contrepartie de services rendus par l'Etat (éducation, sécurité, voirie, etc).

    François Guillaumat appelle ça "illusion fiscale" et mentionne quatre grands procédés utilisés par l'Etat :

    — la violence indirecte : voler le patron ou l'entreprise plutôt que l'employé, dans l'espoir que ce dernier n'y voie que du feu. Par exemple par des cotisations de Sécurité Sociale qui prennent plus de la moitié de la paye du salarié (lequel après cela sera tout heureux de la "protection sociale" à la française, que ces pauvres Anglo-Saxons n'ont pas !) ;

    — mettre en avant l'utilité des "services publics", comme si le privé était incapable de rendre le même service, en mieux. Comme l'explique Guillaumat, les pauvres sont l’alibi de ce pillage, qui culmine dans l'indécence quand les étatistes prétendent que l'Etat est indispensable à la fourniture du service réel : si les hommes de l’état avaient monopolisé la production de chaussures, et les finançaient par le vol, il y aurait une majorité de gens pour dire que "si vous privatisez la production et le financement des chaussures, les pauvres iront pieds nus". Tiens, voilà qui me rappelle le pervers vizir Iznogoud, qui met des taxes sur les porteurs de babouches, sous le prétexte d'aider les va-nu-pieds à s'acheter des babouches (et donc à pouvoir eux aussi payer l'impôt !).

    — répartir et concentrer : répartir le vol sur beaucoup de victimes au profit de quelques uns (par exemple, tout le monde paye sa dîme en impôts indirects, de façon presque indolore - oups, indolore ? la dîme, c'était 10%, pas 19,6% !!) ;

    — désigner des boucs émissaires à la vindicte générale : on va faire payer les "riches" (impôt progressif, ISF) pour que les non-riches en profitent. Pas étonnant qu'il y ait alors de moins en moins de riches (c'est la célèbre histoire de la petite poule rousse)...

    L'Etat est un illusionniste, adepte de la magie noire. Rares sont les individus qui ont pris conscience de ses sortilèges et de ses maléfices. "La Spoliation est un principe de haine et de désordre, et si elle revêt une forme plus particulièrement odieuse, c'est surtout la forme légale" disait Bastiat.
     

    27.6.05

    Monsieur Cent-Jours vit à crédit

    Un nouveau blog à bookmarker, celui d'Alain Hertoghe, qui nous ouvre de nouveaux horizons. Il nous explique comment tandis que Monsieur Cent-Jours prépare Waterloo, les Français sont toujours plus nombreux à partir faire leur vie à l'étranger

    24.6.05

    Un an après...

    J'ai démarré ce blog il y a exactement un an. En un an, nous avons un peu avancé, mais moins qu'il ne faudrait. En consultant mes archives, j'ai pu monter une petite rétrospective :

    - en juillet 2004, ma lettre à la DRH est partie. Un article du Parisien nous apprend qu'un médecin a quitté la Sécu.

    - en septembre 2004, après 3 échanges, ma DRH refuse obstinément que je quitte le système d'extorsion franchouillard. On apprend que la Sécu fait la bombe à Pékin, à nos frais.

    - en octobre 2004, c'est l'épisode Buffalo Grill. Le gouvernement socialiste de droite, sentant venir la menace, monte au créneau et instaure un nouveau mensonge d'Etat. Répétez après moi : le monopole existe, puisqu'on vous l'affirme !

    - en novembre 2004, on apprend que Philippe Douste-Blazy est parfaitement informé de la fin du monopole de la Sécu, mais tient trop à sa place pour risquer quoi que ce soit à ce sujet.

    - en décembre 2004, l'Express sort son très intéressant dossier.

    - en janvier 2005, je crée un petit forum Yahoo quittons la sécu qui a à présent plus de 130 membres. Un nouveau site, appelé lui aussi quittons la sécu, apparaît.

    - en février 2005, plusieurs d'entre nous portent plainte auprès de la Commission, sans guère de résultat.

    - en mars, l'intervention d'un avocat dans mon affaire n'a pas donné de résultat, mais au moins je me "positionne" pour la suite, et je reste à l'affût.

    - en avril, c'est un petit déferlement médiatique, à l'occasion de l'approche du référendum : les milieux bien informés sont au courant que le monopole, c'est fini, malgré les dénégations gouvernementales.

    De mon côté, je continue à envisager toutes les solutions, y compris les solutions extrêmes...
     

    22.6.05

    Rions un peu...

    Bien que le sujet ne soit pas drôle, et que la nouvelle n'ait hélas rien de surprenant.

    Trouvé sur tf1 :
    Le déficit de la Sécu ne se résorbe pas

    Le "trou" de la Sécu avait atteint des fonds baptismaux en 2004, il ne devrait guère se résorber en 2005 selon les prévisions de la Commission des comptes de la Sécu qui table mardi sur un déficit de 11,6 milliards d'euros. Seule l'assurance maladie tire son épingle du jeu.
    Ce sont (hélas) des fonds abyssaux plutôt que baptismaux que l'on a atteint, et au lieu d'en émerger on risque bien de s'y noyer...

    Quand on vous dit que la Sécu infantilise tout le monde, journalistes compris !
     

    20.6.05

    Doctrine sociale

    La dimension progressiste du libéralisme n’est pas seulement visible dans la part active qu’il a prise, à la fin du XIXe siècle, dans la lutte contre l’absolutisme de l’Ancien Régime et la définition de droits politiques nouveaux. Elle est également évidente en matière sociale. Cela apparaît à la fois dans les fondements théoriques du libéralisme et dans sa pratique au XIXe siècle, durant lequel il tint, en France, le haut du pavé.

    (...) Libéralisme et protection de l’individu sont intrinsèquement et historiquement liés - et même inséparables tant il est vrai qu’un désir de sécurité inassouvi bride les énergies des individus. Encore faudrait-il, pour qu’un tel système [de protection sociale privée] puisse advenir, que le traditionnel impérialisme des acteurs de la protection sociale telle que nous la connaissons aujourd’hui, syndicats et Etat, cède la place à une plus grande modestie. On n’en prend visiblement pas le chemin, la dernière évolution du droit, en la matière, étant l’augmentation de la CSG (contrepartie de la diminution des cotisations maladie), qui couronne cinquante ans d’invasion de l’assurance sociale par l’Etat. L’impôt finance la quasi-totalité d’une assurance maladie désormais nationalisée malgré des apparences paritaires.

    Et les conséquences de cette étatisation ne se sont pas fait attendre : bureaucratie, déficit et déresponsabilisation - ce que le génial Bastiat avait prévu cent ans avant l’unification des assurances sociales à la Libération et cent cinquante ans avant la généralisation de la CSG.

    (...) Si le libéralisme tient l’association volontaire pour le schéma d’organisation idéal, c’est parce que c’est elle qui assure non seulement la préservation des droits politiques et la prospérité économique, mais aussi le progrès social. A contrario, la lente faillite de ce monstre bureaucratique qu’est devenue la Sécu le montre avec éclat.

    Extrait de l'Aveuglement français, de Philippe Manière (1998).